Cette fois le paysage bascule vers d’autres logiques : c’est en fini du semis de maisons dispersées, du fouillis de pentes et de collines, des crêtes boisées, de l’omniprésence des formes rondes. Les lignes se tendent, l’horizon s’éloigne dans un jeu de plans successifs ; les formes anguleuses du calcaire apparaissent du côté de Vézelay, de l’Auxois.
Ces franges offrent des points de vue uniques sur le massif morvandiau, en particulier depuis des plateaux calcaires. Les vallées y sont très ouvertes, sauf là où la rivière creuse ses gorges dans un verrou de roches dures que l’on découvre au franchissement du relief en creux d’un sillon boisé.
Ces franges font partie de l’univers courant de tout Morvandiau ; tel se dira rattaché à Autun, tel autre à Avallon. Hier, chacun connaissait par cœur le trajet des bestiaux qu’il emmenait vendre au marché de Corbigny, de Saulieu, d’Autun. Aujourd’hui, le lycée est à Nevers ou à Dijon, le propriétaire –comme les cousins- sont à Paris ou à Lyon. Les paysages du massif s’écrivent et se lisent donc inévitablement sur les axes des aller-retours plus ou moins fréquents avec l’un des gros bourgs d’une frange périphérique.