L’eau vive entrevue
Les cours d’eau très nombreux qui serpentent entre les buttes sont masqués par la végétation ou la forêt. Dans les vallées plus boisées, le ruisseau se signale par un cordon de prairies en fond de vallon, dont l’existence semble toujours précaire face à la progression de friches.
Hormis les cours d’eau les plus importants, tel le Chalaux, les ruisseaux s’écoulent sous le couvert des arbres. La faible densité des routes ne permet pas de les côtoyer facilement, sauf à pied sur les chemins où ils restent relativement inaccessibles.
Des petits étangs jalonnent les nombreux fonds plats, traversés par des ruisseaux enfrichés. Cette eau omniprésente, mais pas toujours localisable, constitue une clé de lecture et de compréhension du paysage. Aussi toutes les possibilités de côtoyer l’eau restent à considérer que cela soit en voiture ou à pied : passage de route près d’un étang, traversée de cours d’eau… Les aménagements, les routes, les chemins, les ponts (gestion naturelle ou artificialisation des emprises ou des haies) sont autant détails qui participent à une qualité des paysages traversés.
La berge de lac intimiste
L’ambiance secrète qui règne par exemple sur le site de Chaumeçon repose sur la densité de la forêt en contact avec l’eau et à son accessibilité limitée.
Les berges sont très fréquentées autour des lacs touristiques. Les visiteurs viennent pour être en contact avec l’eau : baignade, tour de lac, sports nautiques, pique-nique, camping…
Les détours par lesquels la route y accède racontent toujours une histoire particulière : traverser un pont de pierre, croiser un lavoir, contourner un méandre. Les accès préservés des voitures sont particulièrement appréciés dans le Morvan.
Exemple : Le lavoir de Granvault comporte une cheminée inhabituelle. A Boulois le lavoir est à ciel ouvert, situé en bord de chaussée.
Attention à préserver l’ambiance secrète qui règne par exemple sur le site de Chaumeçon ; elle repose sur la densité de la forêt en contact avec l’eau et à son accessibilité limitée.
Le coin baignade
Le choix du coin de baignade est affaire de connaisseurs : les résidents se font fort de se baigner dans un endroit inconnu des touristes. Il s’agit souvent d’un terrain privé où l’usage accorde aux riverains une forme de droit d’accès. Cette forme d’accès réservé aux riverains évoque une survivance des droits vicinaux, ces « petits privilèges de voisinage » que le code rural a formalisés en ce qui concerne les chemins, mais pas les lieux de baignade…
L’ouvrage qui franchit l’eau
La traversée du lac se fait par la chaussée, ou par le barrage. Ces tronçons sont toujours des points forts car ce sont les seuls points de vision évidents sur le lac.
exemple :
La traversée du barrage de Chaumeçon est l’un des seuls endroits d’où la vallée du Chalaux est perceptible : noyée sous le lac côté amont, et noyée sous la forêt à l’aval en contrebas du barrage
La fréquentation de l’eau se concentre autour des ouvrages, dont les abords se doivent donc d’être aménagés avec précaution.
Comprendre les caractéristiques du paysage 
