Panorama
UN USAGE SIMPLE MAIS UNE DIVERSITE DE FORMES
Depuis de simples pierres agencées simplement à ciel ouvert pour recueillir l’eau d’une source à la petite maison dotée d’une cheminée, les lavoirs, bien que restant d’une architecture très simple, se distinguent toujours les uns des autres. Leur position diffère également dans le site et par rapport au village: parfois isolés au détour d’un chemin, en marge du hameau ou bien au cœur même de la place du village.
UN ELEMENT BATI EN CONTACT AVEC L’EAU
Alors que les villages gardent souvent une distance avec les cours d’eau, les lavoirs sont édifiés à leur contact. Ils ponctuent le territoire et signalent la présence de l’eau, parfois peu visible à proximité, notamment lorsque le lavoir est alimenté depuis une source. Il faut parfois pénétrer à l’intérieur de l’édifice pour toucher et voir l’eau. C’est un point d’accès « civilisé » à l’eau, qui en montre la maîtrise.
RESTAURATION ET USAGE PERDU
Témoin d’un usage perdu, ces petites « fabriques » ont conservé leur place et bénéficient actuellement de restauration. Leur taille « humaine », leur charme, la qualité du site qui les entoure, le respect de leur fonction, leur confèrent une valeur patrimoniale déjà reconnue. Du point de vue du paysage, si le lavoir se caractérise par son rapport à l’eau et son architecture, la qualité de sa présence est liée à la simplicité de ses abords, comme s’il était posé là avec discrétion.
On ressent comme une harmonie générale. Tout est naturel, rien n’est forcé; ce n’est pas parachuté. Une bonne part du bâti a été rénové, et il y peu de maisons neuves. Les lavoirs n’ont pas été trop « retapés ». Tout a évolué ensemble, il n’y a pas de grand saut dans l’histoire.
Un habitant.