Quelques textes de référence
Le regard sur le paysage n’est ni unique, ni homogène...
Le paysage n’est pas un lieu, mais un regard sur un lieu. Or il y a trois grands types de regards, tous trois légitimes, mais ne conduisant pas aux mêmes appréciations. Les regards esthétiques, regards formés, ceux qui ont justifié que l’on classe des sites. Ces regards dépendent des références culturelles. Les regards informés, qui dépendent d’un savoir. L’agronome ne voit pas le même paysage que l’écologue ou le géomorphologue. Les regards initiés ceux des personnes qui connaissent les lieux, les fréquentent. Ce sont des regards endogènes, intérieurs aux territoires.
Raphaèl Larrère, Catherine Larrère, Du bon usage de la nature. Pour une philosophie de l’environnement. Alto Aubier. 1997
mais les subjectivités peuvent se rejoindre, s’enrichir, parfois s’opposer
Chacun apprécie ou non un paysage en fonction de ses critères personnels, liés à son histoire, à sa sensibilité, à son mode de vie, à ses propres repères. Mais nos regards sont aussi façonnés par des éléments communs à l’époque et à la société où nous vivons. Ainsi, la haute montagne ou les paysages de marais, qui ont longtemps gardé une image très négative, sont aujourd’hui très valorisés et protégés par la loi. La peinture et le cinéma ont une influence très importante sur nos critères de jugement des beaux paysages.
Extrait d’un document Mairie Conseils Caisse des dépôts et consignations – CNFPT – Urbanis, sept 2000.
Agir en faveur du paysage nécessite de travailler à la fois sur l’espace physique et sur le regard
Prendre en compte les perceptions des habitants, apprendre à regarder et à comprendre les évolutions d’un paysage, sont essentiels dans toute politique en faveur du paysage. Approche technique et sensible, sensibilisation et animation, doivent être menées de concert. La diversité des points de vue améliore la compréhension générale du paysage et permet d’engager des actions mieux acceptées par le plus grand nombre.
Extrait d’un document Mairie Conseils Caisse des dépôts et consignations – CNFPT – Urbanis, sept 2000.
Du bon usage de la photographie de paysage
les paysans, avec leurs tracteurs, semblent manier un grand pinceau. Leur travail quotidien crée, vu du ciel, de gigantesques tableaux abstraits.
Yann est un photographe de l'esthétique, mais aussi du sens. A une belle photo, il préfèrera toujours une bonne photo : une photo qui émeut, qui interpelle et qui instruit.
D'où l'importance du texte qui accompagne chaque image. Les photographies doivent faire plaisir mais, en même temps, avoir un sens fort et une vertu pédagogique.
Le travail de Yann s'inscrit dans la perspective d'un témoignage pour l'avenir et d'un constat qui sera complété par d'autres.
Extrait du site internet de Yann Arthus Bertrand.
Annexes 
