La forêt
- Attention au manteau sombre et géométrique des résineux.
Sur les versants, très exposés aux regards depuis les routes, le manteau forestier feuillu semble mité par les parcelles sombres et géométriques des conifères.
Les formes du parcellaire cadastral, ainsi révélées, ne s'appuient pas sur les lignes de forces du paysage.
Attention sur les versants nord et ouest du Mont Beuvray, ainsi que sur le versant nord du Mont-Glandure.
Les effets visuels de cette gestion forestière sont particulièrement perceptibles depuis Saint-Prix et les vallées du Méchet et de l'Argentolle et de la Roche.
Dans la vallée de la Roche, les pentes du Mont Touleur, épargnées pour l’instant, sont très visibles depuis les routes et le village de Larochemillay.
- Attention à l’extension forestière sous forme de micro-boisements.
En marge des pentes boisées, de micro-boisements sont plantés, gagnant sur les terres agricoles. Ces boisements cloisonnent petit à petit le paysage et gênent l'activité des agriculteurs qui mettent en valeur les parcelles enclavées.
Attention aux aménagements qui dessinent un cadastre hérité de l’histoire locale, mais qui ne s’appuie pas toujours sur les lignes de forces du paysage.
Sur les pentes fortes quadrillées d’un parcellaire géométrique, attention à l’impact des conifères exposés au regard de tous depuis les routes et les hameaux, renforcé par la saignée des lignes d’éclaircie. C'est le cas, notamment, des versants nord-ouest du Mont-Beuvray et du Mont Glandure.
L'agriculture
- Attention à l’équilibre entre forêts et prairies.
Les pentes fortes, les affleurements de roche fragilisent l'agriculture du secteur. Dans ces paysages fortement dominés par les bois, toute déprise agricole entraîne une fermeture dommageable au paysage.
Les trois clichés ci-contre permettent de saisir quelques évolutions du paysage de la vallée de Petiton.
- Les crêtes et les flancs de pente de l’arrière-plan se sont boisés entre 1 et 3. Dans la vallée elle-même, la tracé de la lisière forestière a peu bougé, respectant les contours de l’espace agricole.
- Les versants du Mont Beuvray se sont enrésinés.
- Les petits champs découpés en courbes de niveau, très présents en 1, ont disparu en 2 et 3, fusionnés au sein de prairies de taille plus conséquente.
- Les prés qui remontaient la pente en 1 ont été boisés et/ou masqués par les bois en 3.
- Les arbres qui jalonnaient les champs dans l’espace ouvert se sont raréfiés.
- Un bâtiment d’élevage a été construit, décentrant l’aspect du village (milieu de photo 3).
Attention au maintien des clairières agricoles autour des villages et des hameaux. Glux-en-Glenne.
- Attention à la qualité des lignes végétales du bocage.
Dans les fonds de vallée, les clôtures barbelées remplacent progressivement les haies basses qui bordaient les prairies. Attention: le barbelé ne possède ni l'épaisseur, ni la texture végétale, ni l'ombre de la haie qui animait le paysage de bocage.
- Attention à garder trace du plessage des haies.
Cette technique de gestion des haies est plus fréquente autour du Mont-Beuvray que dans tout le reste du Morvan. Elle apporte une finition d’une grande qualité au paysage. Cette technique évoque les vanneries des parcs du moyen-âge, remise en vogue dans les parcs contemporains.
- Attention à la disparition progressive des châtaigniers.
La silhouette des châtaigniers accompagne routes, chemins et entrées de fermes, et ponctue le parcellaire agricole.
Ces arbres, pour la plupart très âgés et en mauvais état sanitaire, nécessitent d’être soignés ou renouvelés: outre les fruits et le bois qu'ils produisent, ils contribuent grandement à la majesté de ces paysages.
Les friches sont rares et ne concernent que des parcelles où la roche affleure, ou des pentes fortes. Ce phénomène semble marginal, mais témoigne, avec l'enrésinement en timbre-poste, d'une amorce de déprise agricole.
Attention à la suppression des haies qui tend à déstructurer le paysage bocager.
Le plessage apporte une finition d’une grande qualité au paysage bocager. Évolution d’une même haie plessée au fil des saisons. Col de l’Echenault..
Associés aux haies basses, les châtaigniers contribuent par leur silhouette majestueuse, à donner une image de « parc paysager » à tout ce territoire. Très âgés et mal entretenus, leur disparition prochaine est à craindre.
L'eau
- Attention à la continuité visuelle des vallées.
À l’approche du Mont Beuvray, les paysages des vallées de la Roche et du Méchet perdent leur cohérence et leur lisibilité: l’espace se referme sous la végétation tandis que les rivières sont de moins en moins visibles depuis la route.
Routes et chemins
- Attention aux points de vue.
Ces points de vue sont rares et pourtant très appréciés. Attention à leur prise en compte dans les projets et les programmes d’entretien routiers. Autour du Mont Beuvray, les routes traversent de longs couloirs forestiers dans lesquels la qualité et la variété des lisières prennent une grande importance visuelle.
Attention au maintien de points de vue depuis les routes
Attention à la qualité des lisières forestières le long des routes.
Le bâti
- Attention à l’évolution des silhouettes des villages perchés.
Le secteur, réputé pour ses paysages riches en points de vue, est prisé par une population qui travaille à Autun.
Les villages sont souvent implantés en hauteur sur un versant ou sur une crête, et sont donc visibles de loin: Attention à maîtriser les extensions urbaines afin de conserver la cohérence et l’aspect groupé de la silhouette.