Panorama
LE DEBUT DU LAC : UNE AMBIANCE PLUS INTIME
La plupart des lacs du Morvan sont issus du barrage d’une vallée plus ou moins profonde. Vers l’aval du lac, la queue de lac correspond à la transition entre le lac et la rivière ou le ruisseau qui l’alimente. Le changement reste progressif prenant tour à tour l’aspect d’une rivière plus large ou d’un petit plan d’eau. Les grands dégagements visuels qui caractérisent le lac ne sont pas encore présents.
Les queues de lac plus petites correspondent à la pénétration de l’eau dans les reliefs des vallons secondaires, alimentés par les ruisseaux affluents du cours d’eau principal. Le passage du ruisseau à l’étendue du lac s’effectue par d’étroites « langues » d’eau enserrées entre deux fortes pentes.
UN LIEU DE PASSAGE
Les queues de lac, sont souvent traversées par une infrastructure routière. L’étendue du lac empêche toute communication sur un long linéaire. La montée des eaux ayant parfois reporté la route de fond de vallée vers la berge du lac, il faut donc bien passer ces petites étendues d’eau ou garder la continuité des voiries.
LE PREMIER LIEU TOUCHE PAR LA BAISSE DU NIVEAU DU LAC
Lorsque le lac se vide, les queues de lac se transforment rapidement. La baisse du niveau laisse réapparaître les témoins de l’occupation du sol avant l’existence du barrage: on redécouvre la rivière et ses affluents qui réintègrent leurs lits encore marqués par les souches noires des arbres coupés des anciennes ripisylves; D’autres souches alignées marquent la trace d’anciennes haies; enfin de nombreux ponts de pierres réapparaissent.
L’ambiance du lac « à marée basse » donne l’impression, que la nature reprend ses droits en retrouvant un espace entre l’eau et la forêt. En queue de lac, l’impression de gorge domine, d’espace minéral avec l’apparition de blocs rocheux sur des pentes très raides.