Lors des rencontres, l’une des questions posées aux personnes portait sur l’évolution globale du paysage : « Citez trois à cinq critères concrets permettant de voir dans dix ans si le paysage local s’est amélioré ou s’il a mal tourné .»
Les réponses recueillies reflètent à la fois la perception des évolutions actuelles et des souhaits pour demain.
Nous résumons ici les réponses proposées par les uns et les autres. Certaines sont récurrentes, d’autres plus anecdotiques.
Relevons d’abord que la plupart des personnes questionnées se disaient globalement satisfaites des équilibres actuels du paysage, et leurs réponses expriment dans de nombreux domaines le désir de préserver un statu quo. Cette satisfaction est un point positif, mais elle est sans doute symptomatique des évolutions lentes, et de ce fait moins perceptibles. Les réactions sont toujours plus vives en présence de jeux de photographies comparant un même point de vue il y a 20 ans. Cela vaut en particulier pour trois indicateurs : l’enfrichement des prés de fond, la raréfaction des points de vue, la multiplication des bâtiments disparates.
Lorsqu’il s’agit d’acteurs locaux, il est inévitable de retrouver dans les réponses les principaux enjeux de la vie locale : les signes de l’évolution démographique (les volets fermés), de la déprise agricole.
Nous avons fait le choix de restituer cette liste en l’état, en signalant par un « *.» les indicateurs qui ne concernent pas au sens strict l’analyse paysagère du présent atlas. Elle esquisse donc quelques indicateurs possibles, et démontre une fois de plus que la question du paysage se situe dans le lien entre le paysage « réel » et celui qui l’observe, le parcourt, le travaille.
Prendre en compte un enjeu 
