Atlas des paysages Parc Naturel Régional du Morvan Retouner à la page d'accueil

Sur le vif : les termes du débat

Ce chapitre regroupe un ensemble d’interrogations recueillies lors des enquêtes. Ces personnes ont émis de nombreuses suggestions dont la pertinence, très inégale, est laissée à l’appréciation du lecteur. Les questions ont un intérêt en soi : elles constituent autant de clefs d’entrée susceptibles de mener à une concertation avec des partenaires locaux en vue d’engager des actions liées au paysage.

Qui entretiendra les voies remarquables ?

• Quels itinéraires proposer pour mettre en valeur les richesses paysagères ?
Le paysage Morvandiau est riche d’opportunités pour faire un tour de 1 à 3 heures de marche. De telles boucles de cheminement piétonnier prennent de la valeur à proximité des lieux les plus fréquentés : les lacs, les bourgs-porte, les routes réputées du sud Morvan. Elles restent peu nombreuses ; elles restent pourtant l’un des moyens privilégiés pour faire découvrir les atouts des paysages Morvandiaux.

• Comment concilier plusieurs usages ?
Deux usages valent mieux qu’un. Chaque fois que l’on peut, il faudrait arriver à concilier pistes forestières et circuits pédestres, à cheval, en VTT.
Les routes communales sont souvent abîmées par les passages de grumiers et des engins d’exploitation forestière. Il semble souhaitable d’établir des itinéraires préférentiels pour les grumiers sur les voies communales, d’affecter à chaque tronçon routier une vocation communale, touristique, grumière.
On attend encore 8 ans, que le propriétaire belge ait fini de tout détruire avec ses engins, pour refaire l'enrobé et l'accotement de la route communale. Il y en a pour 25 F du mètre. Un maire du sud Morvan.

• Qui prendra le relais de l’entretien agricole pour limiter l’embroussaillement ?
L’entretien des haies de bord de chemin peut être un lieu de conflits mais aussi de consensus.
J’ai signé une convention pour nettoyer les chemins de randonnée autour de mon exploitation. Un éleveur de charolais.
Il faut sauvegarder un linéaire de chemins bien praticables. Un agriculteur.
Un effort porte actuellement sur la réhabilitation de chemins pour les VTT dans les zones fréquentées
Il y a eu un projet d'OGAF concernant les chemins vers 1982. Un élu du centre Morvan.

Comment mettre en scène les « petits évènements » ?

Le chemin est un support idéal de découverte et de mise en scène des petits évènements liés à l’eau (ruisseaux, mouilles), sous réserve de les aménager pour qu’ils ne soient pas des culs de sacs.
Il en est de même pour les aménagements directement liés à la voie, tels les alignements d’arbres, les haies basses et les murets de soutènement.
Dans les virages routiers les plus emblématiques, il arrive que la glissière de sécurité en métal brise l’harmonie.

Comment mettre en scène les points de vue ?

• Comment signaler les fenêtres de vue temporaires ?
Ces points de vue temporaires ne peuvent être aménagés ni balisés comme des points de vue permanents ; ils représentent pourtant l’une des composantes majeures des paysages du haut Morvan. Certaines situations sont d’ores et déjà investies par les riverains comme des aires de parking précaires. Par exemple, c’est le cas des zones de dépôt de grumes situées dans des cônes de visibilité, en haut des parcelles exploitées : ces zones offrent des aires d’arrêt panoramiques pour quelques années.

• Comment aménager et baliser des points de vues permanents ?
Les panoramas permanents sont plus fréquents dans le sud Morvan. Le maintien des vues depuis ces voies est prioritaire : le boisement d’une parcelle à l’aval de ces anciennes voies peut leur ôter tout leur charme quelques années plus tard.
« En raisonnant sur le cône de vue. Il faudrait souvent rabattre quelques haies. » Notes de l’atelier sud Morvan, oct 2000


• Comment gérer les abords de la route pour favoriser une découverte du paysage ?
Le rabattage des haies à faible hauteur du côté aval des routes en balcon conditionne l’intérêt de nombreux tronçons.
Chaque année, les bords de routes sont broyés dès juin. Les communes ont une facture de broyage qui dépasse couramment 15 000 € par an (100 000 F), ces interventions garantissent un aspect soigné au sol mais ne résolvent pas la question de l’évolution des grosses branches des arbres de haie.

Parc naturel régional du Morvan, Maison du parc 58230 SAINT-BRISSON tél: 03.86.78.79.00