L'agriculture
- Attention à la fermeture progressive du paysage.
Le paysage de cette entité ne laisse pas une sensation claire et bien définie en ce qui concerne son dynamisme agricole. Il est bien rare de constater un ordonnancement de prairie ou de cultures témoignant une optimisation des surfaces. La forte présence de boisement sur les reliefs et de petites parcelles en friche dans les fonds humides témoignent d’une fermeture progressive. Des parcelles sont plantées en sapins de noël et risquent à terme en cas de non-récolte d’amplifier le phénomène.
- Attention à la gestion des fonds plats et humides.
Ces endroits de qualité caractérisent le paysage de l’entité. Ils permettent encore aujourd’hui de grande échappée visuelle qui sont autant de respirations au milieu des reliefs boisés. Le pâturage est un des moyens qui visent à conserver ces ouvertures.
La forêt
- Attention à la progression des micro-boisements.
Cette évolution est surtout sensible dans les secteurs où les ouvertures sont minoritaires (à l’est du lac des Settons) ou bien au sein des clairières habitées tel qu’aux alentours de Vieux-Dun. Il en est de même le long des axes routiers qui constituent souvent la première approche du territoire.
Routes et c hemins
- Attention à la qualité des voies de découverte.
Dans ce paysage qui a une échelle de perception moyenne, les voies permettant de fournir des repères ou offrant une lisibilité plus claire sont à noter:
- Les voies traversant ou longeant les grands replats humides (exemple: la RD121 qui traverse la vaste cuvette de Gien-sur-Cure).
- Les routes longeant le lac, souvent de très près (exemple: la RD 290) mais qui ont parfois des aménagements de proximité qui oblitèrent la qualité du site.
- Les rares routes en crête qui permettent de découvrir le lac de loin (exemple: la voie de Champ Gazon sur la commune de Montsauche-les-Settons).
- Attention à la mise en valeur des chemins.
Dans ce paysage propice à une découverte de proximité, les nombreux chemins permettent une approche intimiste de nombreux lieux à l’écart de toute vision. Le lac étant un site de représentation du Morvan et drainant beaucoup de monde, l’extension de la fréquentation pédestre, vers d’autres sites du Morvan, reste une piste de réflexion intéressante.
"Au centre du Morvan, c’est plein de petits points de vue sans renommée au hasard des ballades. Il ne faut pas y chercher forcément des sites « ’incontournables », grandioses, comme à Vézelay. On va aux Settons, au saut du Gouloux, à la maison du parc." (Une habitante du centre Morvan)
L'eau
- Attention à la visibilité de l’eau et la qualité de sa perception.
Cette entité comporte de nombreux petits étangs et beaucoup de ruisseaux passant dans des fonds plats. Cette eau omniprésente, mais pas toujours localisable, constitue une clé de lecture et de compréhension du paysage. Aussi toutes les possibilités de côtoyer l’eau sont à mettre en valeur que cela soit en voiture ou à pied: passage de route près d’un étang, traversée de cours d’eau…Les aménagements des abords de l’eau depuis les routes, les chemins, les ponts (gestion naturelle ou artificialisation des emprises ou des haies) sont autant détails qui participent à la qualité des paysages traversés.
- Attention à la qualité des aménagements des berges du lac des Settons.
Les abords directs des berges sont très fréquentés, le lac étant un des sites touristiques reconnu du Morvan. Les visiteurs viennent pour être en contact avec l’eau: baignade, tour de lac, sports nautiques, pique-nique, camping…D’un point de vue paysager, c’est l’ensemble de la route longeant le lac, et de ses abords qui conditionne la qualité des abords du lac. La qualité et l’organisation des aménagements sont primordiaux pour favoriser une image valorisante des lieux: qualité des sols et de la végétation, facture et emplacement des stationnements…
Le site apparaît déconnecté du paysage environnant.
"Il y a le tour du lac, et c’est tout. Il n’y a pas d’échappée vers les prés alentour, comme à St Agnan. C’est très aménagé par endroits, presque trop parfois, pas assez ailleurs… il manque une vision d’ensemble ?" (Un paysagiste régional)
"La haute bourgeoisie, entre 1930 et 1950, disait « on va aux Settons »., un peu comme avec les stations balnéaires. Pourtant, l’histoire des lieux est peu perceptible aujourd’hui. Les Settons, on aime bien y aller mais ça n’a aucun lien avec le Morvan. D’ailleurs, beaucoup de gens, de groupes scolaires, viennent ici et repartent sans avoir rien vu d’autre."
Le bâti
- Attention à la maîtrise du développement autour du lac des Settons.
L’éparpillement et la qualité très disparate du bâti (volumes, styles, matériaux, reculs par rapport à l’eau ou à la route, visibilité depuis les berges…) autour du lac altèrent fortement l’image des lieux.
Ce développement bâti hétéroclite pourrait être atténué s’il était compensé par un aménagement global des abords qui permette de retrouver une cohérence et une unité au site. Au-delà de projets ponctuels, c’est l’organisation générale de tous les aménagements qui compte: surfaces de stationnement ou de détente, accès à l’eau, abords de bâtiments touristiques (hôtel, base de loisirs), nature et implantation des équipements de service (cabine téléphonique, toilettes)…
- Attention aux implantations bâties éparses.
La proximité du lac des Settons, la déprise agricole, la présence de pénétrante (RD 211) sont des facteurs qui favorisent l’implantation de nouvelles maisons le long des routes, isolées près d’un étang ou en périphérie des hameaux ou des villages. Ce phénomène est encore marginal, mais se retrouve sur le secteur de Dun-les-Places, l’Huis Bonin, Mezauguichard, Mezocdefroy, avec plusieurs implantations de chalets ou de pavillons.
Prendre en compte un enjeu 
