Avallon

LA VALLEE DU COUSIN ET LES TERRASSES D’AVALLON

Une ville historique très riche
Avallon aurait été fondé à l’époque gauloise, à l’extrémité d’un vaste plateau, formant ainsi un castrum du pays éduen édifié sur un surplomb rocheux d’une centaine de mètres au-dessus de la vallée du Cousin. A cette époque, située à l’orée de la forêt morvandelle, Avallon était un refuge fortifié temporaire et non une ville à proprement parler.

Le nom d’Avallon viendrait du latin « Aballo », inscription trouvée sur une pièce de monnaie datée du II° siècle avant JC, provenant d’une possible existence d’une atelier de monnaie à l’époque celtique. Située sur la via Agrippa menant de Lyon à Boulogne-sur-Mer, Avallon participait avec Bibracte à la puissance de la nation éduenne.

Ce n’est qu’à l’époque romaine que la ville se dote de remparts, d’abord en bois puis en pierre. Elle fût ensuite fortifiée au cours des âges contre les multiples invasions, liées à sa position stratégique sur son promontoire granitique en forme de « V ». La ville fut par la suite l’objet de nombreuses convoitises entre le royaume de France et le duché de Bourogne.

De cette époque celtique puis gallo-romaine, il ne reste pratiquement rien. Quelques vestiges sont conservés au musée : statues, sculptures, fragments d’amphores et céramiques, monnaies. Des colonnes en marbre ont été réutilisées lors de la construction de l’église St-Martin-du-Bourg. La vieille ville fortifiée présente un patrimoine historique important au travers la collégiale St-Lazare, la Tour de l’Horloge.

Un patrimoine lié à l’eau
Les jardins en terrasse d’Avallon présentent un patrimoine culturel important. Ils s’organisent le long de la route en lacet en venant de la vallée du Cousin, en dessous des remparts de la ville et suivent le ruisseau des Minimes. Ils sont un des sites d’attrait de la commune, formant une entrée de qualité sur la ville. Les entretiens sont importants sur ces sites, qui nécessitent un important investissement des propriétaires pour entretenir les terrasses.

La vallée du Cousin fait partie du patrimoine industriel du Morvan, la vallée abritant de nombreux moulins et tanneries qui utilisaient la force hydraulique du Cousin. Ces industries hydrauliques, qui ont assuré la prospérité de la ville jusqu’au XIXème siècle, ne sont plus en activité. Les sites sont convertis en lieu touristique (hébergement – restauration) ou en domaine privé. Les berges sont aménagées pour la joie des promeneurs et des pêcheurs.

Cette vallée permet de bien découvrir la faille géologique qui forme la fracture entre le plateau de la Terre Plaine et le socle granitique. Elle forme la rupture avec l’entité paysagère voisine, le piedmont nord.