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Le lac de Chaumeçon

Le Lac de Chaumeçon

Une longue ouverture dans la Marche Boisée.
Ce lac s'ouvre comme une vaste clairière tout en longueur. Cette grande surface en eau apparaît encore aujourd’hui comme noyée dans la forêt qui descend jusqu'à la limite des eaux. L’image de référence qui s'impose s’apparente à un fjord norvégien qui se faufile entre des reliefs marqués. La majeure partie nord du lac jusqu'au barrage appartient correspond à cette caractéristique. La petite partie sud plus ouverte s’inscrit dans la logique des Collines de Brassy.

Une ambiance fraîche et lumineuse.
La présence arborée presque systématique sur les berges, qui peut parfois être oppressante, vu depuis l'extérieur, revêt un charme incomparable et un confort certain, en tout cas sous l'ombrage estival des feuillus: la lumière atténuée par le feuillage forme un contraste heureux avec la luminosité vive du miroir de l'eau.

Une découverte intime, morcelée et variée.
Quel soit le lieu d'observation, le lac ne peut être appréhendé dans toute son ampleur. Sa physionomie allongée et sinueuse est rythmée par les étranglements de la vallée dont il reste difficile de percevoir la direction générale. Ces variations de la largeur de la vallée du Chalaux, amplifiés par les boisements qui couvrent les coteaux jusqu'aux berges, isolent visuellement les différentes parties du lac et bloquent souvent le regard vers des points de vue ou des repères extérieurs. Le lac se lit comme une succession de plans d'eau.
Cette perception fragmentée du lac s'explique également par l'absence de chemin du "tour du lac, d’accès limités sur la berge ouest et de vues ponctuelles sur l’eau. Les deux routes qui le contournent, placées dans les coteaux en surplomb du lac de 10 à 20m de haut, offrent des points de vue plus lointains à la faveur d'une coupe forestière ou de quelques prairies.
Il existe donc une très grande diversité de perception qui est à l’origine de découvertes sans cesse renouvelées face à ce lieu qui dévoile petit à petit ses multiples facettes.

En été, on s’installe sur la bande d’arène au bord de l’eau. Comme les berges sont pentues, ça reste sauvage. Ce n’est pas comme à Pannecière, à Chamboux. Quand le lac est vide, l’hiver, on va sur l’île en marchant dans la neige.
Le lac a moins de 100 ans, mais tout le monde l’a adopté. On croirait qu’il est là depuis toujours. Le lac est fortement ressenti par tous comme une présence forte, apaisante, discrète. On le voit de loin, et ensuite on le devine tout proche sans le voir. Pas comme au Crescent où on le voit depuis des routes en hauteur. Un habitant.

Presque tous les habitants parlent de l’aspect du lac lorsqu’il est en basses eaux.
Tiens, il est plein, tiens il a baissé : on regarde, on en discute. C’est comme la marée ! Un habitant.

Parc naturel régional du Morvan, Maison du parc 58230 SAINT-BRISSON tél: 03.86.78.79.00