Limites
Vers le nord: une rupture avec les premiers reliefs du Morvan.
Le coteau bordier du massif trace sa ligne boisée au-dessus de la vaste plaine plate. Le bord du massif s’impose comme une montagne dont les vallées constituent les portes d’entrées.
Vers l’est: une rupture avec les reliefs des vallées de l’Arroux, de la Drée et de la Prée.
La Plaine d’Autun vient buter sur les reliefs qui enserrent à nouveaux les cours d’eau.
Vers le sud: une rupture avec le coteau ouest de l’Arroux.
Le coteau de grès d’Antully aux abords d’Autun, forme un front boisé qui se dresse et reste perceptible depuis une grande partie de la Plaine. Il offre un belvédère par-dessus la plaine d’Autun, d’où le Morvan apparaît comme une ligne sombre et boisée qui barre l’horizon.
Vers l’ouest et le sud-ouest: une rupture avec les coteaux du Morvan et une transition avec la vallée de l’Arroux.
La plaine se resserre avant de se fondre au profit du relief plus vallonné de la vallée de l’Arroux.
Premières impressions / Portrait sensible
UNE VASTE PLAINE ENTRE L’ARROUX ET LES RELIEFS DU MORVAN
Cette vaste dépression plate offre un relief homogène qui vient butter sur des reliefs périphériques bien plus hauts (différence de 200 à 300 mètres) et bien visibles.
Le début du Morvan: un vaste arc de cercle montagneux.
Depuis l’intérieur du Morvan, l’accès à la Plaine d’Autun s’effectue par les couloirs des différentes vallées qui débouchent dans ce vaste espace plat. Les routes en fond de vallée restent au même niveau, mais les coteaux s’arrêtent soudain. La rupture est franche et tout d’un coup le regard, canalisé auparavant dans les vallées, peut s’échapper au loin.
Depuis la Plaine en direction du nord, les reliefs du Morvan contrastent fortement avec l’étendue plate. Ils constituent une toile de fond omniprésente, précédée de petites collines et de replats qui offrent de vue en belvédère sur la Plaine.
Le bassin d’Autun a des liens historiques très marqués avec le massif qui l’encadre au nord et au sud, mais il s’en détache nettement: l’habitat s’y regroupe dans des bourgs; le relief à peine ondulé repose ici sur des placages récents de sables pliocènes, là sur du vieux matériau primaire signalé par des terrils d’exploitation de la houille.
Le coteau de l’Arroux: un repère majeur.
Depuis de nombreux points de la Plaine le coteau sud de la vallée de l’Arroux forme une barrière visuelle qui n’a pas son pendant. Il vient caler cette grande étendue peu mouvementée.
Il donne une grande unité à cette entité paysagère par sa présence imposante et sa rectitude. Le contraste est ici décuplé en raison d’un contact plus net entre la partie plate peu boisée et le coteau plus élevé.
Des cours d’eau sans vallées.
Le Ternin, la Celle et le Méchet traversent la Plaine d’Autun, suivant des chemins parallèles avant de rejoindre l’Arroux. Les trois affluents, qui avaient sculpté des reliefs profonds dans le Morvan, perdent leurs vallées en pénétrant dans la Plaine où ils génèrent de nombreux fonds humides. Leur présence n’est donc pas toujours évidente dans la vaste ouverture de la Plaine.
La vallée de l’Arroux se dilate et y est dissymétrique, orpheline d’un de ses coteaux, repoussé, par extension aux premiers reliefs du Morvan.
UN PAYSAGE OUVERT, BOCAGER ET BOISE
Un vaste dédale à ciel ouvert.
Le paysage de la Plaine reste bien lisible: le relief est plat, l’horizontalité de la Plaine n’est jamais amoindrie par son occupation du sol (bois, bocage), les grandes limites de l’entité sont souvent visibles de très loin, le réseau routier en étoile et droit. Mais c’est justement cela qui rend plus évident par contraste, l’aspect labyrinthique du paysage de la Plaine. Le regard se faufile à travers les plans successifs donnés par les bois et les haies, qui ne cachent que partiellement l’horizon et le repère des coteaux.
Une forte présence des arbres.
Vu depuis les points hauts qui cernent la Plaine, l’impression d’un paysage boisé s’impose. Cela est dû aux nombreux arbres isolés dans les haies, ou dans les champs, ainsi qu’à la présence de grands bois dans la Plaine. La répétition de ces arbres, disséminés dans les haies, leur enlève souvent la notion de point de repère et renforce l’idée du dédale.
Un maillage bocager ample et régulier.
Le relief tendu favorise un bocage à grandes mailles, composé de haies basses et d’arbres isolés. Le réseau de haies semble bien entretenu, ce qui donne un aspect soigné au paysage. La présence de grands arbres peu taillés, apporte une touche de liberté et de mouvement sous l’effet du vent. Ce relief plat au bocage varié laisse toujours percevoir les repères forts des reliefs de l’Arroux et du Morvan.
UNE PRESENCE HUMAINE IMPORTANTE
Un réseau de routes rayonnantes vers Autun.
La ville d’Autun est le point de convergence de l’ensemble des routes nationales ou départementales. Celles-ci forment un large faisceau qui relie Autun à chaque entrée de vallée dans les reliefs du Morvan. Ces routes traversent la Plaine en de longues lignes droites qui contrastent avec les tracés sinueux des voies à l’intérieur du Morvan. Il faut emprunter les routes transversales, pour appréhender le dédale du bocage.
Un bâti disséminé.
L’ensemble de la Plaine est ponctué par des groupes bâtis de taille variable, allant du village-hameau à la ferme isolée. De nombreux châteaux et domaines sont visibles au détour d’une petite route. Des maisons de maître, parfois regroupées avec des bâtiments agricoles, ponctuent les environs d’Autun et donnent ponctuellement à la Plaine une tonalité urbaine, ce type de maison étant habituellement rencontré dans les quartiers d’une ville.
Autun, une ville-phare à flanc de coteau.
Autun, installé entre l’Arroux et le coteau sud, est visible de toute la Plaine, qu’elle domine. Elle apparaît de loin, attirante, bien délimitée et regroupée, formant un point de mire, contrastant fortement avec l’étendue agricole de la Plaine. Les deux terrils, à proximité, vestiges de l’exploitation minière (schiste bitumeux), sont visibles d’une grande partie de la Plaine. L’approche de la ville, annule l’impression précédente en raison de l’extension d’une urbanisation récente en périphérie. Il faut traverser l’Arroux pour trouver une ville sobre et attrayante.
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