Limites
Au Nord: une transition forestière.
Au nord de Glux-en-Glenne, Saint-Prix, La-Grande-Verrière, les bois se densifient progressivement à mesure que l’on monte dans les replis des versants taillés dans la rhyolite qui ceinturent le Mont Beuvray. Ces versants, qui constituent le rebord de la grande table du haut Morvan, sont couverts d’un damier de forêts feuillues et résineuses sur des pans de 150 à 200 m de dénivelé.
Vers l’est: une ligne de crête boisée.
Au nord-est, les coteaux boisés de la vallée du Méchet disparaissent lors du passage dans le val d’Autun. En descendant jusqu’à La Comelle, la ligne de crête du coteau de l’Arroux marque ensuite la rupture vers la vallée de l’Arroux.
Ce coteau bordier du massif trace sa ligne boisée au-dessus d’un piémont d’où dévalent de nombreux ruisseaux. C’est le seul endroit d’où le bord du massif s’impose comme une montagne.
Plus au sud, ce basculement est plus progressif. Le paysage accidenté du piémont bocager s’ouvre progressivement vers les paysages calmes du Val d’Arroux.
Vers l’ouest: une barrière boisée ferme la vallée.
La ligne de crête de la vallée de la Roche forme une barrière nette, orientée nord-sud. Elle est empruntée par la RD 27 qui offre de part et d’autres de larges points de vue vers le Beuvray et vers la vallée de la Dragne.
Au sud: une transition vers un paysage collinaire.
Les reliefs et leurs sommets boisés s’estompent progressivement, au profit de collines dont les lignes sont soulignées d’un maillage de haies basses, annonçant le paysage plus ouvert des Collines de Luzy.
Premières impressions / portrait sensible
LE BEUVRAY COMME REPERE
Le mont Beuvray (821m) constitue le cœur de cette entité que les routes contournent, obligeant sans cesse à choisir de passer par l’une ou l’autre des vallées profondes qui l’isolent du reste du Morvan. Sa silhouette massive, entièrement boisée, est aisément identifiable; son sommet offre un panorama sur toute l’entité.
UN SOMMET QUI ANNONCE LE HAUT MORVAN BOISE
Le Beuvray, sur son versant nord-ouest, nous entraîne progressivement vers les paysages de la montagne morvandelle: les pentes deviennent très fortes, les vallées s’encaissent, la tache de lumière des fonds se referme sous les arbres.
Les roches s’étagent sur ce rebord septentrional du massif. Une ceinture de talus taillés dans la rhyolite aux contours incertains entoure le Mont Beuvray, lui-même enchâssé dans un socle granitique; ses crêtes constituent le rebord de la grande table du haut Morvan. Ses versants offrent des pans de 150 à 200 m de dénivelé recouverts d’un damier de forêts feuillues et résineuses. Ils ont été creusés principalement par deux rivières qui contournent les collines bocagères du socle granitique avant de trouver un exutoire vers le val d’Arroux.
En venant d'Autun, la limite du parc régional, c'est celle du Morvan. Tu passes la pancarte, et c'est vraiment autre chose. Une éleveuse.
L’isolement est ici plus sensible que sur les piedmonts sud-est du Beuvray: de longues séquences forestières séparent les clairières où les maisons se regroupent en un hameau sur un versant ensoleillé.
De nombreux belvédères sur les pentes boisées.
Les routes implantées sur les versants pentus offrent de nombreux panoramas sur la vallée de la Roche et sur les versants boisés des monts Glandure et Beuvray.
DEUX GRANDES VALLEES COMME VOIES D’ACCES
Les vallées de la Roche et du Méchet forment à la fois les limites et les portes d’accès de cette entité. Elles sont empruntées par les routes principales.
En venant d’Autun, l’entrée dans la vallée du Méchet est bien lisible: ses versants boisés aux pentes raides enserrent la rivière et son couloir à fond plat.
La vallée de la Roche offre une progression plus linéaire depuis les paysages ouverts du pays de Luzy au sud jusqu’aux versants montagneux et boisés au nord du mont Beuvray.
Sous-entité paysagère: les Piémonts du Beuvray
UN PAYSAGE ENTRE PRES ET BOIS
Au Sud et à l’est du Beuvray, s’étend un paysage de piedmont adossé sur le relief du Beuvray. Sur les terrains les moins pentus, les bois laissent la place à un paysage bocager; ils occupent encore de nombreux sommets.
Le paysage est plus difficile à décrypter: La perception n'est jamais très lointaine; le regard est vite arrêté par un bois, une haie, ou une légère crête dans une succession de clairières pâturées et de petits vallons drainés par leur ruisseau.
L’habitat y plus dispersé que dans le reste de l’entité: les fermes isolées et les hameaux sont nombreux; le paysage semble davantage habité et, dans l’ensemble, bien entretenu. C’est ici que se trouve le plus grand nombre de haies plessées qui témoignent d’un savoir-faire commun à tout ce secteur.
LES CHATAIGNIERS MARQUENT LE PAYSAGE.
Situés entre 350 et 500m d’altitude, les piémonts constituent des terrains de prédilection pour le châtaignier qui jalonne le paysage sous diverses formes:
- Isolé, marquant la croisée de chemins ou ombrageant une pâture,
- En alignement, le long d'un chemin ou en limite de parcelle,
- En verger, en limite de la forêt.
Monuments naturels venus du fond des âges: les châtaigniers géants.
Au détour d’un petit chemin bordé de haies, vous aurez peut-être l’occasion de découvrir un de ces arbres vénérables d’un diamètre colossal.(…) Sur le Morvan et ses marges méridionales, quelques châtaigniers vous surprendront par leur forme et leur circonférence peu ordinaires (…) Sur la commune de Saint-Léger-sous-Beuvray se trouve ainsi un châtaignier d’une circonférence de 11 mètres, ce qui en fait le deuxième plus gros spécimen de Saône-et-Loire.
D’après « La bourgogne nature, paysages et milieux naturels ».
De nombreux châteaux.
Comme tous les piedmonts du Morvan, ceux du Beuvray tournés vers Autun sont ponctués de nombreux châteaux et manoirs, accompagnés de vastes domaines qui comprennent souvent un étang et des structures arborées monumentales qui les distinguent du paysage alentour. Humainement, cette « poche » de Morvan est bien spécifique. Adossés à une barrière de forêts, la terre et les hommes se démarquent à la fois du Bazois à l’ouest et de la plaine d’Autun à l’est.
Poil, c'est un bourg rattaché à la Nièvre, mais il est tourné vers Autun. Un élu.
La vallée de la Roche: un couloir de lumière dans la montagne boisée.
Cette vallée encaissée remonte jusqu'aux pieds du Mont Beuvray.
La rivière de la Roche y serpente, soulignée par une ripisylve, au milieu d’un large couloir de pâtures qui remontent haut sur les pentes. L’ensemble est ourlé par les bois qui couronnent la ligne de crête. Les haies hautes prolongent le couvert boisé des coteaux et assurent ainsi une transition douce entre forêt et prairies.
Cette vallée offre aujourd'hui un paysage de grande qualité dont la force repose sur l'équilibre entre la masse des boisements et l’étendue ouverte des prairies du fond de vallée.
La vallée du Méchet.
Ample vers l’amont, puis resserrée pour se faufiler entre deux coteaux aux portes d’Autun, cette vallée perturbe quelque peu le sens du haut et du bas.
Etroite à l’aval de Saint-Léger, elle se referme ensuite peu à peu sous la végétation vers l’amont avant de retrouver un paysage plus ouvert autour de Saint-Prix, où le fond redevient assez plat, drainé par de nombreux ruisseaux et fossés.
Au-delà, à l’amont, le boisement en fond de vallée près de Moncharmont referme le paysage. La continuité visuelle est rompue et le paysage se lit comme une succession de clairières dans la forêt.
Consulter les unités paysagères à différentes échelles 
