Limites
Vers le Nord : une limite nette formée de hauts versants boisés.
La limite est très nette au nord de Villapourçon, appuyée sur un haut relief boisé. Elle s’estompe vers l’aval en une ligne de crête où alternent bois et bocage.
Vers l’est : une rupture nette en ligne de crète.
La ligne de crête séparant la vallée de la Roche et la vallée de la Dragne forme une limite très nette. Cette crête est empruntée par la RD 27 qui offre de part et d’autres de larges points de vue vers le Beuvray ou la vallée de la Dragne. Elle est sculptée dans la ceinture de rhyolite, aux contours très entaillés,qui entoure le Mont Beuvray. Ces crêtes constituent le rebord de la grande table du haut Morvan. Les versants offrent des pans de 150 à 200 m de dénivelé recouverts d’un damier de forêts feuillues et résineuses.
Vers l’ouest : une rupture boisée/ Vers le nord-ouest : une transition avec des passages en col.
A l’ouest, des massifs boisés referment le paysage de la vallée, l’isolant ainsi de la vallée de l’Aron. Plus au nord, un secteur de col (de Poiseux à Mourceau) marque le passage à l’entité du Bazois sous Château-Chinon.
Au sud : une rupture formée par un relief boisé puis une transition en piedmont.
La rupture de relief est évidente de l’amont de la vallée jusqu’au mont Genièvre, avant de basculer vers les Trois vallées affluentes de l’Alène. Vers l’aval, la ligne de crête de la vallée s’adoucit en une transition bocagère.
Premières impressions / Portrait sensible
UN AXE D’ENTREE DANS LE HAUT MORVAN
La continuité paysagère de la vallée, pas toujours perceptible de prime abord, est révélée par la présence de la route de fond de vallée qui longe la rivière de Villapourçon jusqu’au hameau de Dragne. La route départementale 18, qui occupe une position basse et centrale, donne une perception continue d’un bout à l’autre de l’entité. Cette voie naturelle permet d’effectuer une progression en passant d’un paysage de piedmont à celui plus montagneux des environs de Villapourçon.
UN PAYSAGE OUVERT ET LISIBLE
Que ce soit dans la Haute ou dans la Basse Vallée, les points de repères sont aisés à trouver. La Basse Vallée se caractérise par des horizons moyens le long de la Dragne et d’autres plus filants sur les versants ouest de Achez ou de Montjoux. La Haute Vallée de la Dragne s’impose par des horizons limités par de hauts sommets qui renvoient le regard vers les vallons au centre.
DEUX PARTIES BIEN DISTINCTES : HAUTE ET BASSE VALLEE DE LA DRAGNE
Le passage de l’une à l’autre s’effectue entre les hameaux de Fragny et de Champvé. La vallée se resserre, en raison des boisements qui se rapprochent du cours d’eau, d’un fond de vallée moins plat et du relief des coteaux plus accentués.
Géologiquement, l’entité repose à cheval sur la faille bordière ouest qui la traverse de Mourceau à Préporché. Côté Morvan, la Dragne et ses affluents ont creusé les reliefs dans la rhyolite depuis les crêtes de Villapourçon. Côté Bazois, la Dragne commence par bifurquer brutalement vers le sud au contact du sédimentaire détritique avant de rejoindre l’Aron ; sur sa rive gauche, le calcaire jurassique domine.
Une haute vallée montagneuse
La partie amont de la vallée de la Dragne s’inscrit dans un large cirque au sein duquel s’est installé Villapourçon. La notion de cirque est donnée par les sommets élevés qui entourent ce territoire. Ceux ci contrastent fortement avec le vaste espace ouvert de la vallée, qu’ils dominent d’environ 300 mètres. Les parcelles bocagères font suite aux boisements et s’étagent jusqu’au fond de la vallée.
Le cours d’eau de la Dragne reste toujours de taille modeste. Si les reliefs imposants donnent une direction générale, le fond de vallée reste moins facile à décrypter en raison de la présence de plusieurs cours d’eau qui multiplient les mouvements de reliefs.
Une basse vallée de piedmont
La Basse Vallée de la Dragne se rétrécit avant de se fondre dans un paysage bocager de piedmont. Ses coteaux irréguliers, sont creusés par de nombreux vallons secondaires, ce qui diminue l’effet de couloir. Comme dans toutes les périphéries du Morvan, les parcelles s’agrandissent et le bocage devient plus aéré. La Dragne effectue un tournant vers le sud à angle droit, délimitant un vaste secteur ondulé, aux crêtes dégagées. Le bois de Villaine vient caler la vallée à l’ouest, refermant les vues sur la vallée de l’Aron.
UN TERRITOIRE LARGEMENT HABITE
Les villages et les hameaux, souvent constitués d’une ferme et de ses dépendances, sont nombreux. Dans ce paysage ouvert et bocager, ils sont visibles de loin en raison de l’absence de boisements importants ou de haies bocagères trop hautes. Dans la Haute Vallée, les versants accentués offrent un vis à vis important sur le bâti étagé sur la pente. Dans la Basse Vallée, les ondulations des vallons permettent de larges points de vue sur le bâti situé sur des versants ou près des crêtes.
Sous-entité paysagère: le Cirque de Villapourçon
UNE VASTE VALLEE CERNEE DE HAUTS SOMMETS BOISES
Cette sous-entité forme un vaste cirque matérialisé par les nombreux sommets boisés périphériques. Ceux-ci forment globalement l’horizon de cette entité. Ils ne sont pas oppressants étant donné la grande dimension de la vaste dépression de la vallée. L’unité de ce cirque est donnée par le coteau boisé au nord de Villapourçon qui domine de plus de 200 mètres le coteau sud et qui permet de lire, vu d’en face, la direction générale de la vallée. Celle-ci étonne et surprend par sa profondeur et son amplitude.
DE LARGES PANORAMAS ET UN VIS A VIS IMPORTANT
De larges panoramas depuis les coteaux permettent d’en embrasser la majeure partie de la vallée. C’est un paysage qui se découvre par les versants bocagers où se sont installés les hameaux, et à la faveur des routes en belvédère qui descendent vers le fond de la vallée. Entre Mousseau, Fragny, Sanglier, Avaux, Villapourçon, existe un large secteur de co-visibilité: les points de vue sont fréquents entre tous ces hameaux même si l’ensemble ne se perçoit pas d’un seul coup d’œil en raison de la confluence entre deux vallées assez profondes.
LES FONDS DU CIRQUE PLUS CONFUS
Le fond de la vallée est animé d’un ensemble de reliefs boisés de faible altitude, qui compartimentent la partie inférieure du cirque. Entre ceux-ci coulent des cours d’eau étroits dans de petites vallées secondaires aux versants prononcés.
Le fond de vallée présente un paysage moins lisible: il n’y a pas de contraste fort entre le fond et les versants, et de nombreux petits-bois viennent le cloisonner visuellement. La rivière elle-même ne se perçoit pas beaucoup, mis à part lors des franchissements, ou sur une courte section en aval de Pont.
UN BATI SIMPLE OMNIPRESENT
Les petits groupes bâtis, présentant des façades uniformes comportant peu de fenêtres, séduisent par la répétition de leurs volumes simples, de couleur ocre-jaune clair. Ces constructions s’étagent sur les versants et viennent ponctuer l’espace, fournissant autant de points de repère.
Les villages sont situés, soit à proximité des fonds de vallées sur un petit relief, soit plus haut sur les versants, dominant une partie de la vallée. Les grands dégagements visuels, permettent souvent de les apercevoir de loin.
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