Atlas des paysages Parc Naturel Régional du Morvan Retouner à la page d'accueil

Les limites intérieures

DES LIGNES DE FORCE MOINS AFFIRMEES

A l’intérieur du massif, les lignes de force sont avant tout des lignes de crêtes, auxquelles il faut ajouter plusieurs vallées-couloir remarquables qui constituent des jonctions avec la périphérie du Morvan.

Au cœur du massif, des LIGNES DE CRETE dont la lisibilité est parfois moins évidente séparent des entités voisines tandis que certaines entités, les plus basses, s’organisent autour de larges COULOIRS DE VALLEES affirmés qui offrent des axes de pénétration dans le massif. Les SOMMETS bien lisibles sont rares.
A mesure que l’on pénètre au cœur du massif, l’échelle du paysage se resserre et les points de repère se raréfient sous la conjonction de plusieurs phénomènes : les reliefs s’estompent, et le taux de boisement augmente.

LA DORSALE BOISEE

Les habitants identifient parfaitement une longue « dorsale » orientée nord-sud qui court de puis les hauteurs dominant le lac de St Agnan jusqu’au mont Beuvray qu’ils reconnaissent à la rigueur de son climat en hiver et pour ses paysages plus fermés.
Les contours de cette dorsale sont parfois nets (le coteau au sud-est du lac de Pannecière), mais souvent flous. Chacun connaît quelques tronçons de route où l’on passe d’un paysage à l’autre, mais presque personne n’a su en tracer un contour d’ensemble. Ce sont surtout les ambiances qui diffèrent ; inutile de chercher ici ce que l’on attend habituellement d’un cœur de montagne : peu de fortes pentes, de sites escarpés, de larges panoramas. Nous en proposons ici un contour, de couleur marron sur la carte des entités paysagères, qui emprunte quelques lignes de force paysagères (carte de gauche).
Etre « à l’intérieur » de cette dorsale, c’est pénétrer « des petites clairières étouffées dans la forêt». A l’intérieur domine une logique foncière de petits propriétaires, une agriculture contrainte à l’intensification sur des surfaces exiguës, la quasi absence de châtelains dans l’histoire, un habitat de hameaux qui ont connu leurs heures de gloire avec leur cabaret, leurs hauts faits politiques à l’époque républicaine ou ceux des maquis de la résistance.

Les lignes de force dans cette partie sont avant tout des lignes de crêtes, auxquelles il faut ajouter plusieurs vallées couloir remarquables qui constituent des jonctions avec la périphérie du Morvan.

· Les lignes de crête qui encadrent la vallée de l’Anguison
Cette frontière naturelle est aisément perceptible à partir des cols où se croisent plusieurs routes qui basculent d’un côté à l’autre. Les sommets, pourtant, restent peu perceptibles, noyés dans la forêt, culminant autour de 500, 600 m.
La crête qui sépare les bassins versants du Chalaux et de l’Anguison, longée par la RD 17 qui relie Lormes à Ouroux-en-Morvan, correspond à peu près à la limite communale de Brassy. Les croisements de la RD17 qui longe la crête se font dans deux cols bien identifiables.

· La dorsale de microgranite de Ménessaire à Arleuf
Cette dorsale de collines de microgranites, bien que ses croupes culminent à 600-650 m, reste peu perceptible. Les croupes sont très érodées, et leur roche acide les voue à une forêt souvent maigre et semi déserte aujourd’hui.

· La suite discontinue de crêtes d’Ouroux à Anost
Cette site de croupes boisées plafonnant à 650-750m court des hauteurs d’Ouroux à celles qui dominent Anost. Depuis les forêts au sud, Les clairières deviennent progressivement plus nombreuses jusqu’aux massifs boisés dominant les cours amont de la Cure et du Chalaux.

· Les crêtes en écharpe autour du Beuvray
Une ceinture de talus taillés dans la rhyolite aux contours incertains entoure le Mont Beuvray; ses crêtes constituent le rebord de la grande table du haut Morvan. Ses versants offrent des pans de 150 à 200 m de dénivelé recouverts d’un damier de forêts feuillues et résineuses. Ils ont été creusés principalement par deux rivières. La ligne de crête de la vallée de la Roche est empruntée par la RD 27. De part et d’autres s’offrent de larges points de vue vers le Beuvray ou la vallée de la Dragne.

· Les vallées couloirs descendant vers la plaine d’Autun
Les vallées du Ternin, de la Celle et du Méchet, au sud est du Morvan constituent des lignes fortes, très lisibles, des paysages morvandiaux : leur fond plat bocager, assez large, progresse entre des versants boisés aux pentes raides.

Parc naturel régional du Morvan, Maison du parc 58230 SAINT-BRISSON tél: 03.86.78.79.00