Le sentier

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Panorama

LA DIVERSITE D’AMBIANCES DE PROXIMITE

Le sentier Morvandiau connaît la même diversité d’ambiances que la route : tout à tour voûte boisée, belvédère, tunnel à-travers un massif forestier dense.
Il offre une grande proximité sensorielle avec les éléments : une roche, une fougère, mais aussi tout l’univers sonore de la campagne morvandelle. C’est lui qui permet de pénétrer dans le paysage.
Il y en a partout, chacun découvre les siens.

LA SAISON

Le passage se resserre avant la coupe d’entretien de juin, ou celle de fin aout/sept.
Après les fauches de remise au gabarit, la végétation exhale des odeurs de foin, de menthe, de fougère broyée.

LES FENETRES LATERALES

Au rythme du piéton –ou du cavalier, du VTTiste- les fenêtres latérales prennent de l’importance. Comme autant d’ouvertures sur des panoramas, elles font le rythme des ballades en Morvan. Quand le sentier longe une clairière, les fenêtres ce sont souvent les entrées de champs tous les 100m, les barrières. Autour des lacs, ce sont les trouées dans le feuillage, plus irrégulières. Elles captent l’attention et invitent toujours à une pause, à s’en rapprocher de quelques pas pour élargir la vue. Chaque fenêtre impose son point de vue.

LE CADRE

La qualité du cadre lui-même varie à l’infini sur un même thème. Ici, les branches non coupées de noisetier ou de châtaignier forment une lunette ronde à-travers laquelle les vaches vous regardent. Là, les traits chaotiques de la barrière dégingandée apportent leur touche d’humour à une composition paisible.

LA BOUCLE FAVORITE

Chacun a quelques boucles qu’il parcourt seul ou qu’il aime faire partager à ses visiteurs.
La plus petite des boucles en Morvan vous mène à un chemin embroussaillé montant vers la forêt, passe sous la voûte de branches de vieilles plesses de charme qui ceinturent aujourd’hui encore la clairière, redescend à flanc de la « butte » dans l’ombre d’un chemin creux encaissé et boueux où le rocher affleure, puis retrouve la lumière d’un chemin tranquille et plat qui traverse un hameau aux volets clos entre deux murets de pierre, au son des grillons.
J'aime bien la montée au sommet du Breuil à travers les bois de hêtre. On peut passer à vingt mètres d’un petit coin superbe et ne pas le voir, si on ne le sait pas. Un habitant.

LE CHEMIN QUI MENE QUELQUE PART

Tel sentier monte à tel écart ; tel autre descend au hameau, au ruisseau. Même les plus embroussaillés portent la trace des générations qui autrefois les empruntaient quotidiennement.

« Certains sont utilisés par les tracteurs, d’autres pas. On se croise sur les chemins; mais on se cause peu. » Une éleveuse.

VU DU HAUT, VU DU BAS

Le chemin qui domine donne une sensation confortable ponctuée de fenêtres de vues d’autant plus panoramiques que le relief est escarpé. Quand la route est souvent en bas, il faut monter à pied vers les points hauts « loin de tout ». C’est souvent le cas dans le Morvan des cuvettes et collines et dans les vallées escarpées du sud Morvan. Sur les piémonts, les points hauts sont souvent plus proches de la route : plus accessibles, moins sauvages ; en descendant dans le vallon boisé, le sentier devient sauvage, confidentiel, refermé.

« Le chemin est rythmé par ces fenêtres d’où l’on aperçoit les reflets du lac, comme autant de « pressentiments » de ce géant que l’on devine dormant au fond de la vallée. » Un paysagiste.

« Quand on remonte, on est parfois gêné par le bruit des voitures sur la route proche. » Un randonneur, au sud du lac de St Agnan.