Panorama
LES JEUX D’OMBRE ET DE LUMIERE
Traverser la forêt c’est d’abord basculer dans un univers ombragé, où la lumière est plus ou moins tamisée selon les essences composant le bois: les conifères offrent une ombre très dense, tandis que les feuillus offrent des lumières plus tamisées. La lumière va éclairer la route, ou constituer un point d’appel au bout du « tunnel forestier » annonçant l’orée, ou encore jouer à travers les feuillages offrant au sol un chatoiement lumineux.
Selon la largeur de la route et de ses bas-côtés, et l’âge du boisement traversé, les arbres recouvrent entièrement la route ou non. D’où deux types de routes forestières aux ambiances bien distinctes.
LE TUNNEL OMBRAGE
Lorsque le feuillage recouvre entièrement la chaussée, la route se transforme en une voûte boisée ombragée. La lumière qui apparaît au bout de cette voûte constitue alors un point d’appel visuel fort.
LA ROUTE EN COULOIR DANS LA FORET
La route à travers les boisements peut former un sillon ouvert au milieu de masses boisées compactes et sombres. Lorsque l’itinéraire est rectiligne, le cadre boisé lui donne l’image d’un couloir parfois monotone.
La route apparaît comme un sillon lumineux dans le massif forestier. Le ciel est visible ente les deux rangées de frondaisons.
Parfois, il arrive que la lisière soit élaguée, faisant apparaître un jeu de lumières entre le premier plan et les alignements de troncs.
Dans ces tronçons, les respirations prennent une grande importance : la largeur de la berme fauchée ; l’élagage des branches basses de la lisière résineuse. Les carrefours deviennent des petites clairières de lumière qui rythment la traversée.
Certaines routes forestières sont vraiment fermées, oppressantes: c’est vraiment le cas entre Mazignien et Chalaux. Entre St Martin et Plainefas, ça se discute. On se sent dominé, c’est continu, il n’y a pas un village. Une habitante de Brassy.
Comprendre les caractéristiques du paysage 
