Atlas des paysages Parc Naturel Régional du Morvan Retouner à la page d'accueil

Le pont

Panorama

UNE OUVERTURE SUR LA RIVIERE

Bien souvent dans le Morvan, le pont reste le moyen privilégié de côtoyer l’eau, qui est finalement discrète même si elle est omniprésente: la rivière est enfin visible depuis le pont qui l’enjambe. Le pont permet une relation au site: les gens s’arrêtent à proximité, les pêcheurs l’utilisent parfois, l’accès à l’eau est facilité et dégagé. Dans le village, il s’inscrit dans la continuité bâtie et participe à l’unité et à la cohérence de l’urbanisation.

UN ELEMENT DU PATRIMOINE HYDRAULIQUE

Chaque pont ancien a sa facture propre, témoignage d’un savoir-faire alliant les caractéristiques techniques et les qualités esthétiques, en adéquation avec le site. Conçu comme un élément d’architecture, il laisse place à un ouvrage harmonieux, aux lignes simples et équilibrées; ce que n’offrent que rarement les ouvrages actuels, souvent standardisés. Le travail concernant les parapets ou les rambardes qui gèrent le rapport au cours d’eau, permet de le percevoir.

UNE MISE EN VALEUR DU COURS D’EAU ET DE LA ROUTE

Le pont tisse un lien entre l’eau et la route. Depuis la route, l’ouvrage, même sur un petit ruisseau, ponctue le parcours, l’enrichit et marque la traversée du cours d’eau. La conception du pont commence bien avant le passage au-dessus de l’eau: la qualité de l’approche du pont est importante et permet une mise en valeur de l’ouvrage et de la rivière.
Depuis la rivière et ses abords, le pont met en scène le passage de la route, crée un événement qui anime le parcours de l’eau: le resserrement de l’eau sous les arches, le tourbillon aux pieds des piles…
C’est une ambiance de cloître, de claustra, vous ne trouvez pas? Ecoutez la rivière, les oiseaux. Et quelle diversité d'ambiances tout autour, alors que nous n’avons même pas parcouru 200 m!
un habitant du sud Morvan, lors de la traversée d’un pont ombragé en été.

UN OUVRAGE D’ART QUI A LONGTEMPS ETE RARE

Pour passer les rivières, on n’avait pas de ponts : “Quelques arbres bruts, jetés sur les cours d’eau, et, le plus souvent, de grosses pierres rangées ça et là, en ligne, servaient à passer les ruisseaux”. Mais, parfois, des Morvandiaux bienveillants passaient les voyageurs sur leurs épaules, comme pour franchir la Cure de Marigny l’Eglise à Dun-les-Places . Ailleurs, une planche tenait lieu de pont: ainsi, à la jonction de la Reinache et du ruisseau de Grivaux, à Frétoy, jusqu’en 1845 .Extraits de « Paysans et notables du Morvan au XIXe siècle jusqu’en 1914 »,
de Marcel Vigreux, 1998.

Parc naturel régional du Morvan, Maison du parc 58230 SAINT-BRISSON tél: 03.86.78.79.00