ÉTUDIER LOIN
La plupart des jeunes Morvandiaux sont obligés de sortir du massif pour étudier dès l’âge du lycée, et parfois du collège.
La petite région est aujourd’hui située à l’écart des grands axes. Les axes routiers du massif restent liés aux axes historiques de désenclavement : une importante voie romaine ; l’axe sud - nord du flottage vers Paris, qui est aussi celui des allers-retours à Paris, du train qui autrefois emportait le charbon, et ramenait les enfants aux nourrices morvandelles.
Certains morvandiaux d’origine arrivent à retrouver un travail dans le Morvan ou, plus souvent, dans l’une des villes périphériques du Morvan.
« Je suis née près d’Autun. J’ai vécu en région parisienne, je faisais les trajets souvent pour revenir au pays. On a acheté une maison en 1968. Ç’a été le coup de foudre : l’espace, les dépendances, la grande grange, le grand jardin. Et ce bourg en longueur qui permettait de n’avoir pas de voisins ni devant ni derrière : la maison est de plein pied avec les collines boisées derrière. En 1979, on a fait le choix de venir y habiter en travaillant vers Autun. » Une habitante.
« Je suis né sur le calcaire, près de Vézelay. J’ai étudié et travaillé dans d’autres régions jusqu’en 1970 où j’ai trouvé à être embauché dans le Morvan. J’avais la volonté de revenir au pays. Mon épouse est originaire de Normandie, de milieu agricole. On a fait le choix d'y rester. » Un habitant du nord Morvan.
TRAVAILLER SUR LES FRANGES DU MASSIF
Au quotidien, le Morvan est un secteur d’habitation prisé par des populations travaillant dans les villes des franges : Autun, Saulieu, et bien sûr Château-Chinon, la seule « ville » interne au massif, elle-même confrontée à une crise de l’emploi. Ce phénomène explique la concentration des maisons récentes sur les franges du Morvan et dans la cuvette d’Arleuf.