L’EQUILIBRE DE LA COMPOSITION
L’œil parcourt ces paysages en allant d’un élément à l’autre sans que l’un d’eux ne s’impose vraiment : il parcourt les lignes des haies bien taillées, des collines et des crêtes au loin, cherche la tache de lumière d’un pré ou d’un lac, s’attarde à peine sur une ferme, un muret, une barrière.
La temps et la végétation ont adouci la trace des innombrables aménagements réalisés il y a maintenant 50, 100, 150 ans, et aucun grand aménagement récent n’a zébré le paysage de nouvelles grandes cicatrices.
Tout est naturel, rien n’est forcé, parachuté. Tout a évolué ensemble, sans gros saut dans l’histoire. Par exemple, il y a peu de maisons neuves, la plupart sont des bâtiments traditionnels rénovés. Un habitant du nord ouest Morvan
Le paysage d’ici c’est l’harmonie, la sérénité, et des surprises au quotidien : c’est un résumé de la vie, en fait ! Un habitant « néo ».
Ce sentiment d’équilibre sans événement majeur ne suscite pas la curiosité au-delà d’un cercle de voisinage restreint. Autrefois, les Movandiaux pouvaient vivre et travailler à l’échelle de leur hameau-clairière. Malgré les déplacements modernes, leur perception du Morvan reste très locale.
Les gens d'ici se ressentent bien morvandiaux mais ils ne connaissent que leur petit secteur: leurs trois parcelles, leur hameau, c'est tout. Leur perception est souvent inférieure à la commune. Ils perçoivent le paysage par versants. Ils ne sont pas curieux. Mais pour quelle raison être curieux ? Des étangs, des haies, il y en a partout. Pourquoi aller en chercher plus loin ? Même les élus, ici, ne comprennent pas la notion de pays. Un élu
LES FORMES RONDES
Les formes rondes dominent fortement dans les lignes du relief, des haies. Elles sont omniprésentes dans les premiers plans faits de lances de ronces, de boules de noisetier, de houppiers de feuillus. Avant les tailles, les entrées de champ se transforment souvent en lunettes rondes, les chemins se glissent sous des voûtes de branches. Il s’en dégage un caractère reposant, calme, serein, renforcé par les multiples nuances de verts.
Les autres formes dénotent dans cet ensemble : la forme géométrique des parcelles de bois sur les flancs des collines ; les cimes pointues des résineux.
Le mont Cimey, le mont Aidron forment des reliefs arrondis, renforcés par les feuillus. Ca fait un arrondi dans l’arrondi.
Cette sensation d’harmonie générale semble particulièrement sensible lorsque la brume recouvre les vallons au petit matin, ce qui est fréquent aux entre-saisons en raison du relief en collines et en cuvettes humides.
Voir la brume le matin, avec les toits qui dépassent...
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